Acerca de
Nous remercions tous ceux qui ont permis à cette Grande Marche d'être une réussite totale !
En vidéos : retrospective jour par jour de notre grande marche : quatre jours riches en échanges, émotions et revendications et qui marquent la force de notre collectif, amené à grandir encore et encore !
Jour 1 : de Verfeil à Maurens-Scopont
Jour 2 : de Maurens-Scopont à Saint-Germain-des-Prés
Jour 3 : de Saint-Germain-des-Prés à Puy Saint Jammes
Jour 4 : arrivée à Castres !!!
Grande marche
contre l'autoroute A69 Castres-Toulouse
21, 22, 23 et 24 octobre 2022
Immense succès pour notre Grande Marche :
de Verfeil à Castres, des centaines de personnes mobilisées !
Le projet d’autoroute A69 Castres Toulouse est l’emblème par excellence des nécessaires renoncements que doivent opérer nos instances décisionnaires pour éviter d’aggraver le dérèglement climatique. Notre Marche a rassemblé des centaines de citoyennes et de citoyens 4 jours durant sur plus de 60 kilomètres.
Au plus près du tracé de l’autoroute, les marcheurs ont pu prendre physiquement la mesure de ce projet anachronique, antisocial, dévastateur pour l’environnement et accélérateur de l’effondrement de la biodiversité.
De réserves naturelles en lignées d’arbres remarquables, de terres agricoles en zones naturelles protégées, tout au long du parcours, la sidération est palpable : comment peut-on encore aujourd’hui envisager un projet dont la pertinence est de plus en plus remise en cause et qui sacrifie plus de 400 hectares de terres, alors que la planète brûle ?
Vendredi 21 octobre
Premier temps fort de la Grande Marche à Vendine : le grimpeur arboriste Thomas Brail, fondateur du Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA), accroche une banderole à plusieurs mètres de hauteur, entre deux des arbres centenaires qui seraient abattus si le projet se réalisait. Un message clair : « 15 minutes de gagnées, des milliers d’arbres massacrés ».
Samedi 22 octobre
À Puylaurens, malgré l’interdiction du maire d’investir le centre ville, notifiée la veille au collectif, plus de 350 personnes sont présentes, accompagnées d’une joyeuse fanfare pour alerter les habitants : savent-ils que la double-voie réalisée en 2008 pour désengorger le centre-ville serait transférée au concessionnaire et que, de publique, elle deviendrait privée et payante ?
Dimanche 23 octobre
Deuxième interdiction du parcours, pourtant déposé dans les délais légaux : l’accès de la déviation de Soual qui, comme celle de Puylaurens, serait confisquée au profit du concessionnaire, est interdit par le préfet.
Mais cette marche, si elle se veut revendicative, est avant tout informative, familiale et conviviale. Aussi, après avoir procédé à la plantation d’une quarantaine d’arbres avec l’association Envol Vert Occitanie sur un terrain agricole qui serait dévasté par l’autoroute, les marcheurs acceptent « l’itinéraire bis » proposé par les autorités et poursuivent leur chemin.
Lundi 24 octobre
Devant la sous-préfecture de Castres, malgré l’absence du sous-préfet, qui n’a même pas daigné répondre à la demande de rendez-vous que La Voie Est Libre lui a adressé deux semaines auparavant, le Bouclier de BITUMUS, confisqué par VIA LIBRUS, est brandi comme un trophée.
Sur le bouclier, les noms de citoyens visés par des expropriations figurent en bonne place. Ce bouclier récompense « celui qui propose le projet de bitumage le plus inutile de France. Le sous-préfet le mérite amplement pour le projet d’autoroute Castres-Toulouse. »
Rappelons que le Castres-Olympique n'a pas eu besoin de cette autoroute inutile et écocide pour brandir à cinq reprises le bouclier de Brennus !
Le nom de Carole Delga a par ailleurs été scandé à plusieurs reprises, l’interpellant pour son soutien à l’A69 alors qu’elle prétend faire de la région Occitanie, une région exemplaire en termes de « transition écologique ».
Pour clore ce périple extraordinaire, Marieke Van Lichtervelde, géologue et membre de l’ATECOPOL (collectif toulousain de chercheurs) a pris la parole pour un court exposé intitulé : « Greenwashing et fausses solutions. Comment ça ! Il n’y aura pas de miracle technologique ? ».
Cette marche, « c’est quatre jours de revendications et d'échanges, de prise de conscience des enjeux sur les territoires traversés, enjeux concernant l'agriculture, la faune et la flore, les arbres, la réserve naturelle de Cambounet-sur-le-Sor, la destruction de zones humides », comme l’a si bien résumé un marcheur.
Une grande aventure humaine faite de solidarité, de soutien, de mixité sociale. Des personnes de tous milieux, de tous horizons, de tous âges, des gens de la ville, des gens de la campagne ont marché pour une heure, deux heures, un jour ou encore quatre jours selon leurs disponibilités.
Notre Grande Marche a également permis de montrer aux riverains qu'ils ne sont pas seuls dans ce combat et que la lutte va continuer et s'amplifier.
Fier du périple accompli, le collectif La Voie Est Libre ressort encore plus déterminé à poursuivre cette lutte pour la sauvegarde du vivant, aux côtés des très nombreuses personnes qui ont participé à cette Grande Marche.
Demain, nous serons des milliers à nous mobiliser pour le vivant, contre l'absurde, contre le déni climatique, contre l'avenir mortifère que nous imposent nos décideurs.
Un grand merci à tous les marcheurs qui ont été au rendez-vous et qui ont fait de cet événement un succès au-delà de nos espérances les plus optimistes !
Retrouvez l’avis défavorable du Conseil National de Protection de l'environnement, ainsi que celui de l'Autorité Environnementale, qui enfonce le clou et expose un argumentaire sans appel : projet anachronique, décontextualisé des enjeux actuels, basé sur une étude non-actualisée, gains de temps fantaisistes et contradictoires, solutions alternatives non-considérées, opacité du dossier...
Au vu des faiblesses du projet et de son impact indéniable sur l’environnement soulignés par les experts de l’AE, soutenir aujourd'hui encore la réalisation de l’A69 constitue un acte grave de déni climatique. Cet entêtement irraisonné pour un projet qui ne repose sur aucune justification objective, ne résiste pas à l’expertise des différents organismes indépendants, comme le résume ce passage de l’avis de l’AE :
"De façon générale, ce projet routier, initié il y a plusieurs décennies, apparaît anachronique au regard des enjeux et ambitions actuels de sobriété, de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et de la pollution de l’air, d’arrêt de l’érosion de la biodiversité et de l’artificialisation du territoire et d’évolution des pratiques de mobilité et leurs liens avec l’aménagement des territoires."